vendredi 21 octobre 2011

Soyouz, Galileo, Rosat, Virgin et les autres.

Soyouz


C'est fait.

Pour son 1777e tir, mais son tout premier depuis la Guyane française, la fusée russe Soyouz - qui signifie Union en russe - a décollé depuis Kourou/Sinnamary, à 13km de la base d'Ariane 5, pour mettre les 2 premiers satellites du système GPS européen Galileo en orbite.

Une double première donc.

Cette mythique fusée a été développée dans les années 50-60 et ses ancêtres ont même envoyé Spoutnik (le tout premier satellite de l'histoire) dans l'espace, en 1957.

Pendant près de 50 ans, elles étaient lancées depuis le Kazakhstan, au cosmodrome de Baïkonour (Байконур ), quand le Kazakhstan faisait encore partie de l 'URSS (un contrat les lie quand même maintenant jusqu'en 2050)

Désormais, les Européens d'Arianespace achètent des fusées Soyouz aux Russes, les assemblent en Guyane, et les font décoller.

Remarque: A Baïkonour, elles sont assemblées à l'horizontale, mais en Guyane l'atmosphère est très humide et elles y sont donc assemblées à la verticale (problème de condensation et de stagnation de l'eau)

La charge utile des Soyouz (3 tonnes environ en Guyane, plus proche de l'équateur, contre 1,7 tonne à Baïkonour...) est bien moindre que celle d'Ariane 5 (10 tonnes) qui est également un peu plus grande.

Mais Soyouz est bien plus fiable, et c'est pour cela qu'elle envoie des hommes dans l'espace et non pas Ariane 5.

C'est d'ailleurs un choix de la part d'Arianespace. On pourrait améliorer Ariane 5 pour qu'elle ait un taux de fiabilité bien supérieur, mais vu que son domaine est plutôt celui du lancement des satellites et des modules inhabités ATV (comme Kepler) pour l'ISS, on a jugé inutile de dépenser trop d'argent pour cela.

Galileo

Avec quelques années de retard, le système de GPS européen Galileo (en hommage à Galilée bien sûr) commence à prendre forme avec ses deux premiers vrais satellites.

Deux autres avaient déjà été envoyés, mais juste pour faire des essais, et en tout, il y en aura 30, contre 24 pour le GPS US.

Ce système devrait être opérationnel en 2014 et sera normalement meilleur que le GPS américain et surtout, il sera... Européen!

En effet, nos amis américains se réservent le droit de dégrader à n'importe quel moment les données de leur système GPS pour une raison ou pour une autre, et il était essentiel de ne pas tomber dans le piège, vu l'importance croissante de ce formidable outil technologique.

Rosat

C'est le nouveau bus magique qui va retomber sur Terre très prochainement.

Et comme il est de fabrication allemande, il est solide!

De Ciel et Espace: Les débris du satellite allemand ROSAT, qui observait l'Univers en rayons X, doivent retomber sur Terre entre aujourd'hui 22 octobre à 20h et demain, 23 octobre, à 14h (heure française). Tout comme pour le satellite américain UARS le 23 septembre dernier, la zone de retombées ne sera connue que deux heures avant la chute finale.

ROSAT incontrôlable et dangereux

Hors de fonction depuis 1999, ROSAT (Roentgen SATellite) se rapproche chaque jour un peu plus de la Terre.

Quand il pénètrera dans les couches denses de l'atmosphère, à 28 000 km/h, il se fragmentera en de multiples morceaux. Certains seront volatilisés par l'extrême chaleur provoquée par le frottement intense avec l'air. Mais les 30 pièces les plus robustes, qui représentent 1,7 tonnes au total, pourraient toucher le sol. Le plus gros d'entre eux, le miroir du télescope, est ainsi très résistant à la chaleur.

Impacts entre 53° Nord et 53° Sud

Comme ROSAT ne dispose pas d'un système de propulsion qui aurait permis de contrôler son entrée dans l'atmosphère il est impossible de prédire dans quelle région ses fragments retomberont.

L'intensité du rayonnement solaire, qui augmente les frictions dans l'atmosphère et donc ralentit la chute d'un objet, fluctue trop pour être prévu précisément. « Tout ce que nous pouvons dire à l'heure actuelle, c'est que des débris pourraient retomber n'importe où sur la planète entre 53° de latitude Nord et 53° de latitude Sud ».

Une probabilité sur 14 000 milliards

Tout comme lors de la chute incontrôlée du satellite UARS, en septembre dernier, la plupart des pays du globe sont donc concernés. Mais les chances pour qu'un individu soit heurté par un débris faibles: de 1 sur 2000. Soit pour chacun des 7 milliards d'humains, une (mal)chance sur 14 000 milliards.

L'évolution de ROSAT dans l'atmosphère sera suivie par le réseau de radars du US Space Surveillance Network et par le radar TIRA (Tracking and Imaging Radar) situé près de Bonn. Ce dispositif doit permettre d'affiner la trajectoire de ROSAT dans les prochaines heures.

Lancé le 1er juin 1990, ROSAT est un satellite astronomique sensible aux rayons X. Il a identifié 125000 objets émettant ce type de rayonnement énergétique. Il n'est plus en fonction depuis février 1999.

Voici un site qui permet de savoir quels satellites (ou l'ISS ou Hubble) passent au dessus de nos têtes, à tel ou tel endroit de la planète.

http://spaceweather.com/flybys/city.php?country=FP&state=00


Virgin Galactic

Une autre bonne nouvelle.


Pour peu que vous ayez un jour pas trop de difficultés à dépenser 150 000 euros d'un seul coup, il vous sera possible d'aller faire un petit tour dans l'espace.



L'espace proche quand même. Juste un peu d'apesanteur (3 ou 4 minutes) et la superbe vue depuis 100km d'altitude d'une planète bien bleue et d'un horizon un peu curviligne.

Je trouve ça quand même chouette.

La société Virgin Galactic du très excentrique milliardaire britannique Richard Branson a en effet terminé son "Space port", l'endroit d'où partiront et reviendront les touristes de l'espace.

Premiers voyages prévus vers 2012-2103, avec déjà 150 passagers inscrits.





Nouvelle pluie d'étoiles filantes

La Terre passe ce samedi dans le sillage de la célèbre comète de Halley.

Cela devrait occasionner à nouveau un regain d'étoiles filantes, environ 15 à 20 par heure notamment quelques heures avant le lever du Soleil.

En 1705, Edmund Halley publia un livre avançant que les comètes qui étaient apparues dans le ciel en 1531, 1607 et 1682 étaient en fait une seule et même comète. Expliquant que la comète voyage sur une orbite elliptique, elle prend 76 ans pour faire une révolution complète autour du Soleil. Halley prédit qu'elle reviendrait en 1758.

En 1757, Lalande, aidé par Nicole-Reine Lepaute, et sur la base des formules conçues par Clairaut, décida de calculer les déviations de la comète dues aux grosses planètes. Il prévit un retard de 518 jours dû à Jupiter et de 100 jours dû à Saturne. Il annonça donc le retour de la comète, non en 1758, mais en 1759 avec un passage au périhélie en avril 1759, avec une incertitude d'un mois. Lorsque la comète réapparut en décembre 1758 avec un passage au périhélie le 13 mars 1759, ce fut un triomphe, tant pour Lalande que pour la théorie de la gravitation elle même.

Sur proposition de Nicolas Louis de Lacaille, elle est baptisée « comète de Halley1 », mais Isaac Newton et Halley ne sont plus en vie pour assister à leur triomphe.

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